S’engager dans une vie de couple c’est un peu comme partir en voyage en haute mer. La traversée peut être paisible et pleine de découverte ; sans vent et tellement calme qu’elle vire à l’ennui ou devenir cauchemardesque par temps de tempête. Le navire dans lequel on a embarqué peut alors prendre l’eau, voir être chahuté et couler à pic. Dans un tel cas, il peut être utile d’avoir un capitaine capable de naviguer à travers les eaux troubles évitant les récifs dangereux afin s’il est possible de nous permettre d’atteindre le port en toute sérénité. Cette métaphore explique parfaitement ce que peuvent être les relations de couple à court ou au long terme. Il faut en permanence tenir la barre, ajuster les voiles, se poser la question du cap pour éviter de se perdre. La thérapeute est une sorte de capitaine qui aide à retrouver le chemin vers des eaux plus calmes. QU'EST CE QUE LA THERAPIE DE COUPLE ? Aussi appelée thérapie conjugale, la thérapie de couple est une forme de psychothérapie qui aide les couples à traverser une période difficile, à surmonter des différences majeures ou une situation de crise, à réparer une relation brisée ou à entreprendre une séparation pacifiée. Imaginez votre relation comme une maison. Au fil du temps, il peut y avoir des fuites dans le toit, des fissures dans les murs, ou le fondement même de la maison peut commencer à s'affaiblir. De la même manière, une relation peut être soumise à des tensions, des conflits et des malentendus qui, s'ils ne sont pas traités, peuvent finir par causer des dommages irréparables.Comme un entrepreneur qui vient réparer votre maison, la thérapie aide à identifier les problèmes, à trouver des solutions et à renforcer la structure de votre relation. Le champ des interventions est vaste : amélioration de la communication, résolution de conflits, compréhension des besoins émotionnels de chacun etc... Elle peut permettre de résoudre des problèmes spécifiques tels que l'infidélité, la jalousie, les problèmes sexuels, les problèmes financiers, les conflits parentaux, et bien d'autres. Toutefois contrairement aux idées reçues, La thérapie de couple ne s’adresse pas seulement aux couples en crise. Elle peut également être bénéfique pour les couples qui veulent renforcer leur relation et prévenir les problèmes futurs ( par exemple après l'arrivée d'un enfant, en cas de famille recomposée, au moment de la retraite...). Elle peut aider les couples à développer des compétences et des outils pour gérer les défis et les conflits de manière plus efficace en favorisant une compréhension mutuelle, COMMENT CELA SE PASSE CONCRETEMENT ? La thérapie de couple procure un espace sûr et neutre où les couples peuvent exprimer leurs sentiments, leurs préoccupations et leurs désirs de manière ouverte et honnête. Le thérapeute agit comme un médiateur impartial, aidant le couple à communiquer plus efficacement, à comprendre les points de vue de l'autre et à résoudre leurs conflits de manière constructive. Voici quelques-unes des principales étapes d'une thérapie de couple : 1. Évaluation : Au début de la thérapie, le thérapeute évalue la relation du couple, leurs problèmes et leurs objectifs. Cela peut impliquer des entretiens individuels et conjoints, ainsi que l'utilisation de questionnaires ou d'autres outils d'évaluation. 2. Identification des problèmes : Le thérapeute aide le couple à identifier les problèmes spécifiques qui causent des conflits ou des insatisfactions dans leur relation. 3. Développement d'un plan de traitement : Sur la base de l'évaluation et de l'identification des problèmes, le thérapeute développe un plan de traitement personnalisé pour le couple. Ce plan définira les objectifs de la thérapie, les stratégies et les techniques à utiliser, et le calendrier du traitement. 4. Mise en œuvre du plan de traitement : Le couple travaillera avec le thérapeute pour mettre en œuvre le plan de traitement. Cela peut impliquer des séances de thérapie régulières, des exercices à faire à la maison, des lectures ou des devoirs, etc. 5. Évaluation des progrès : Tout au long de la thérapie, le thérapeute évalue les progrès du couple vers leurs objectifs. Si nécessaire, le plan de traitement peut être ajusté pour répondre aux besoins changeants du couple. 10 THEMATIQUES QUI PEUVENT AMENER A UNE THERAPIE DE COUPLE En tant que psychopraticiennne, je recommande généralement d'envisager une thérapie de couple lorsque vous remarquez des signes persistants de problèmes ou de conflits dans votre relation qui vous causent du stress, de l'insatisfaction ou du malheur. Voici quelques signes qui montrent que vous pourriez avoir besoin d'une thérapie de couple :
Chaque couple est unique et peut faire face à une combinaison de ces problèmes, ou à d'autres problèmes non mentionnés ici. Il est important de noter que vous n'avez pas besoin d'attendre d'être en crise pour entamer une thérapie de couple. Celle-ci peut également être bénéfique pour les couples qui veulent renforcer leur relation, améliorer leur communication, ou prévenir les problèmes futurs LA THERAPIE DE COUPE EST-ELLE EFFICACE ?
De nombreuses études ont montré que la thérapie de couple peut aider les couples dans l'aventure qu'est la vie à 2. Cependant son efficacité peut dépendre de plusieurs facteurs, notamment : 1. La volonté des deux partenaires de s'engager dans le processus de thérapie et de travailler sur leurs problèmes. 2. La compétence et l'expérience du thérapeute. 3. La nature et la gravité des problèmes relationnels. 4. La présence de problèmes individuels tels que les troubles de santé mentale ou les problèmes de dépendance. Il est également important de noter que ce n'est pas une solution miracle qui peut résoudre tous les problèmes de couple du jour au lendemain. C'est un processus qui nécessite du temps, de l'effort et de la patience. Avec l'engagement et du travail, la thérapie de couple peut aider de nombreux couples à améliorer leur relation et à atteindre une plus grande satisfaction et un plus grand épanouissement dans leur vie de couple. Enfin le succès ne signifie pas toujours que le couple reste ensemble. Parfois, le succès peut signifier reconnaître que la séparation est la meilleure option et se quitter sereinement. Une relation sur le long terme demande une attention et un soin constants pour ne pas laisser des ressentiments, des incompréhensions ou de mauvaises habitudes pourrir la situation. Si les partenaires se sentent éloignés, s’ils évitent la confrontation ou si la simple idée de discuter de certains sujets provoque de l’anxiété, il pourrait être temps d’envisager une thérapie. La thérapie de couple c’est un voyage qui offre la possibilité d'une relation plus forte et plus saine pour retrouver l’amour et la complicité du départ.
0 Commentaires
La notion d'attachement est un concept de la psychologie qui décrit les relations émotionnelles et affectives que nous entretenons avec les autres. Il fait référence à la relation affective et interpersonnelle développée entre un enfant et ses figures d'attachement, généralement ses parents ou ses soignants. Il s'agit du lien émotionnel et psychologique qui se développe dès la naissance et qui peut influencer le développement social et émotionnel de l'enfant tout au long de sa vie. Ce concept revêt une importance primordiale dans le développement psychologique de l'individu. Je vous propose de voir en détails cette notion en mettant en évidence son influence sur nos relations interpersonnelles et notre bien-être psychologique. LA THEORIE DE L'ATTACHEMENT La théorie de l'attachement a été développée par John Bowlby, un psychologue et psychiatre britannique, dans les années 1950 et 1960. Il soutenait que les premières relations précoces de l'enfant avec ses figures d'attachement jouent un rôle crucial dans la formation de modèles internes de fonctionnement qui influencent la manière dont il perçoit le monde, interagit avec les autres et gère ses émotions. QU'EST CE QUE L'ATTACHEMENT ET COMMENT SE FORME T'IL ? L'attachement un est lien émotionnel profond qui se développe entre un enfant et sa figure d'attachement primaire, généralement sa mère ou son père. Ce lien se forme principalement pendant les premières années de la vie, mais il continue à influencer les relations tout au long de l'existence. L'attachement peut également se former entre adultes, dans des relations amoureuses ou amicales par exemple. Le processus de formation de l'attachement repose sur le besoin fondamental de l'enfant de se sentir en sécurité et protégé. Selon Bowlby, les bébés développent des comportements d'attachement tels que pleurer, rechercher la proximité ou le réconfort de la figure d'attachement lorsqu'ils se sentent en détresse ou menacés. Ces interactions répétées aident l'enfant à tisser un lien d'affection et de confiance avec sa figure d'attachement, créant ainsi un sentiment de sécurité essentiel à son développement. LES DIFFERENTS TYPES D'ATTACHEMENT Les recherches ultérieures sur l'attachement ont permis d'identifier quatre types d'attachement principaux : sécurisé, anxieux-évitant, anxieux-ambivalent et désorganisé. Chacun de ces types est influencé par l'interaction, la disponibilité et la sensibilité de la figure dattach'ement envers l'enfant. 1. Attachement sécurisé : Les enfants sécurisés se sentent en confiance pour explorer leur environnement et savent qu'ils peuvent revenir à leur figure d'attachement lorsque nécessaire. Ils ont tendance à développer des relations saines et équilibrées plus tard dans la vie. 2. Attachement anxieux-évitant : Les enfants avec un attachement anxieux-évitant tentent de minimiser leurs besoins émotionnels et évitent souvent les contacts intimes avec leur figure d'attachement. Ils peuvent éprouver des difficultés à créer des relations profondes et peuvent développer un certain détachement émotionnel. 3. Attachement anxieux-ambivalent : Les enfants anxieux-ambivalents se montrent souvent anxieux et préoccupés par la disponibilité de leur figure d'attachement. Ils peuvent être excessivement demandeurs d'attention, mais également réticents à se réconforter, créant ainsi une certaine ambivalence dans leurs relations. 4. Attachement désorganisé : Les enfants désorganisés présentent des comportements contradictoires ou désorganisés envers leur figure d'attachement. Cela peut être dû à des expériences traumatiques ou à un environnement familial instable. Ces individus peuvent ressentir des difficultés relationnelles tout au long de leur vie. QUELQUES EXEMPLES
Prenons l'exemple de Sarah, une enfant ayant développé un attachement sécurisé. Depuis sa naissance, ses parents ont toujours été disponibles, sensibles à ses besoins et lui ont offert une présence réconfortante lorsqu'elle était en détresse. Ce lien sécurisé a permis à Sarah de développer un fort sentiment de confiance en elle, une estime de soi saine, ainsi que la capacité à entretenir des relations intimes et stables avec les autres. A contrario, Adrien, un enfant avec un attachement anxieux-évitant, a grandi dans un environnement où ses besoins émotionnels étaient souvent négligés. Il a appris à minimiser ses besoins pour éviter d'être rejeté ou déçu. En grandissant, Adrien a du mal à construire des relations intimes et peut se montrer distant ou détaché des autres. L'attachement joue donc un rôle central dans le développement psychologique de l'individu. Il influence notre capacité à établir des relations saines et équilibrées et affecte notre bien-être psychologique tout au long de notre vie. Comprendre les différents types d'attachement et leurs conséquences permet d'apporter un soutien approprié et de favoriser des relations épanouissantes. En fin de compte, l'attachement offre une clé précieuse pour comprendre nos interactions émotionnelles et nos comportements relationnels. Pour plus d'infos rejoins moi sur mon blog : https://www.voyage-en-terre-happy.com Le gaslighting est une forme insidieuse et sournoise de manipulation psychologique dans laquelle une personne, ou un groupe de personnes, s'efforcent de semer le doute chez une autre personne, en remettant en question sa perception de la réalité, sa mémoire et sa santé mentale. On pourrait le rapprocher d'un véritable lavage de cerveau, d'un harcèlement qui finit par vous faire croire que vous êtes fou. Ce terme tire son origine du titre d'une pièce de théâtre et d’un film intitulé "Gaslight" où le protagoniste masculin manipule sa femme pour la faire douter de sa propre santé mentale. Petit tour du sujet pour vous permettre de repérer les "gaslighter" ! D'UNE RELATION PARFAITE AU CAUCHEMARD Au départ la relation est parfaite, la personne est charmante, attachante. L'intimité et la connexion sont automatiques et évidentes . Tout semble trop beau. L'autre vous montre son amour vous comblant de cadeaux, d'attention, de mots doux. Mais cette phase ne dure pas. Une fois que vous êtes prise dans ces filets, les insultes et stratégies de rabaissement s'enchainent avec des stratégies positives de valorisation et de compliments. En gros tantôt vous êtes génial, tantôt vous êtes nul et vous finissez par perdre votre équilibre mental. Toutefois attention le gaslighting n'est pas l'apanage du pervers narcissique, ni non plus réservé au couple. On le retrouve dans certaines relations familliales, notamment entre parents et enfants ou entre frères et sœurs. Ou bien encore dans certaines relation « amicales » déséquilibrées, ou l'un pompe l'énergie à l'autre. Le gaslighting se pratique aussi dans le cadre professionnel, indépendemment du lien hiérarchique. Il n'est pas rare entre collègues. C'est bien avant tout une technique de manipulation mentale extrémement déstabilisante et pernicieuse. LE GASLIGHTING CONCRETEMENT C'EST QUOI ? Appelé aussi détournement cognitif, le gaslighting regroupe un ensemble de techniques manipulatoires utilisées dans le but d’avoir le pouvoir sur le mental d’une personne. En semant des graines de doute dans l’esprit de la victime, le manipulateur ou le pervers narcissique parvient à remettre en cause la réalité perçue par la victime. C'est une technique très prisée par les pervers narcissiques qui prend ainsi le pouvoir sur votre cerveau sans même que vous ne vous en aperceviez. L'intensité graduelle des remises en cause de vos jugements et pensées finit par vous faire douter de vos capacités cognitives et vous perdez peu a peu votre estime de vous, votre confiance dans vos jugements. Le gaslighting n’est pas une simple manipulation. Son objectif est de contrôler la victime en la poussant à croire qu’elle dépend entièrement de son abuseur. Il s’agit d’une emprise psychologique. Le gaslighting est utilisé consciemment, en vue d’être pleinement dominant dans une relation. Si l’abuseur a le sentiment de perdre le contrôle et le dessus sur sa victime, cela peut mener à des violences physiques. ETES VOUS VICTIME D'UN GASLIGHTER ? Pour reconnaitre un abus émotionnel tel que le gaslighting, repérez si vos comportements ont changé par exemple si :
1. Déni pur et simple : La personne manipulatrice peut nier catégoriquement des événements qui se sont réellement produits, ce qui amène la victime à remettre en question sa propre mémoire. 2. Déformation de la réalité : Le manipulateur peut présenter une version déformée ou altérée des faits pour faire croire à la victime qu'elle interprète mal les événements ou les situations. 3. Minimisation des sentiments : La personne manipulatrice peut minimiser ou ridiculiser les émotions et les préoccupations de la victime, la faisant douter de la légitimité de ses propres sentiments. 4. Blâme inversé : Le manipulateur peut retourner la situation en accusant la victime d'être la source du problème, la rendant ainsi responsable de la confusion ou des conflits émotionnels en cours. COMMENT REPERER UNE TENTATIVE DE GASLIGHTING ? Si vous voulez savoir si vous etes face à un Gaslighter voici quelques pistes à repérer : 1°- Il vous ment constamment. Le mensonge est l’arme principale du manipulateur. Un mensonge manié avec art et une mauvais fois incroyable et presque inconcevable. Il va mentir éhontément pour tout et n’importe quoi, même s’il sait que vous doutez de lui. Il cherche à vous persuader et cherche par tous les moyens a vous déstabiliser. Il va vous mentir sur des faits précis, vous cacher certaines informations ou déformer la vérité. Petit à petit, vous ne parviendrez plus à distinguer le vrai du faux et votre perception de la réalité sera altérée. Vous allez finir par douter de vous, de vos souvenirs, de votre santé mentale. 2°- Il nie ses faits et gestes C'est le roi du déni. Même si vous avez vu ou entendu certaines choses, il va nier fermement ce qui s’est passé. Peu importe les preuves que vous lui apporterez, il trouvera le moyen de détourner la conversation, ou pire rejetera la faute sur vous et votre mémoire qui vous fait défaut. Finalement, vous aurez l’impression d’être la personne fautive à tort et vous doutez de vous-même. 3°- Il ne fait pas ce qu'il dit. Il y a toujours un décalage entre ses promesses et ses actes. Très souvent, ce sont ces personnes qui préparent leurs discours trompeur : ils vous font rêver, vous font des promesses et espèrent gagner votre confiance. Cependant, leurs actions ne suivent jamais les paroles qui les précèdent. Il est donc nécessaire d’être attentif aux actes plus qu’aux paroles des personnes. 4°- Il projette ses fautes sur vous. La projection consiste à attribuer à une autre personne ses propres fautes, ses propres émotions ou ses propres pensées négatives. La personne qui utilise cette technique peut essayer de faire croire à l’autre personne qu’elle est responsable de ses propres problèmes ou de ses propres échecs : un conflit relationnel, un examen raté, une mauvaise gestion du temps etc... Son comportement crée alors des tensions, puisqu’il vous tient responsable des mauvaises choses qui pourraient lui arriver et se cache derrière une apparence droite et sans failles. Par exemple, un manipulateur qui vous accuse sans cesse d’être infidèle a peut-être quelque chose à se reprocher. Il rejette la faute sur vous pour ne pas avoir à faire face à ses propres erreurs. 5°-Il vous fait du chantage. Il va chercher à exercer un moyen de pression s'en prenant à ce qui vous est le plus cher : amis, enfants, passion, bien matériel, etc. Si vous êtes victime d’un abuseur, vous pouvez faire face à de nombreuses menaces. Il va vous dire qu'il va révéler des informations compromettantes, nuire à votre réputation, vous éloigner de vos passions, de vos enfants, confisquer vos biens matériels... Bref, il fait du chantage afin que vous vous pensiez prisonnier et bloque ainsi toute action de votre part. Vous vivez alors des stress intenses pensant ne pas avoir la possibilité de vous en sortir. 6° - Il vous isole des autres. À force de manipulations, le pervers narcissique finit par vous isoler de votre entourage par le biais de deux techniques : soit en montant les autres contre vous, soit en détruisant la confiance que vous portez aux autres. Dans le premier cas, il va exprimer à vos proches que vous avez des problèmes, que vous perdez la tête ou même que vous lui faites du mal. Il essaye de dépeindre une image fallacieuse et négative de vous dans le but qu’ils s’éloignent. Sinon, il n’hésitera pas à user de mensonges et de tromperies pour que vous n’ayez plus la même image de vos proches. Il essayera par tous les moyens de vous persuader que ce ne sont pas de bonnes personnes pour vous. 7° - Il vous rend dépendant de lui. Son objectif est que petit a petit vous dépendiez de lui. Il vous a fait douter de vos proches, de vous-même, de vos décisions. Vous perdez confiance en vous , en vos compétences. Vous perdez votre autonomie, puisque vous avez constamment besoin de son avis et de sa validation. Et vous allez même jusqu’à vous sentir redevable envers lui, et l’attention qu’il porte sur vous. Il a tout mis en œuvre pour n’être que la seule référence, la seule personne sur qui vous pouvez compter au quotidien. Vous avez l’impression d’avoir viscéralement besoin de lui pour avancer, prendre des décisions, ou tout simplement être heureux. LES CONSEQUENCES D'UN GASLIGIGTING Le gaslighting peut avoir des conséquences dévastatrices sur la santé mentale et émotionnelle de la victime, entraînant un sentiment persistant de confusion, d'isolement, de doute de soi et de détresse. Le gaslighting a un fort impact sur l'estime de soi qu'il lamine petit a petit. Il est crucial de reconnaître les signes de cette forme de manipulation psychologique pour pouvoir y faire face et y mettre fin. Les victimes de gaslighting doivent bénéficier d'un soutien émotionnel et, dans certains cas, d'une thérapie pour retrouver leur estime de soi et leur confiance en leurs propres perceptions. En sortant de ce type de relation la personne se sent isolée, a complètement perdu confiance en elle et dans les autres, ce qui renforce son sentiment de solitude et d'isolement. Elle vit dans un sentiment de stress permanent ayant toujours peur de faire quelque chose de travers ou de mal. Son nouvel ami c'est le doute ... et le doute rend fou. Sur le long terme des troubles anxieux, la dépression voir des syndromes de post traumatiques peuvent se developper et dans certains cas des envies de suicide. QUI SONT LES GASLIGHTERS ? Ce sont souvent des gens qui ont des personnalités dysfonctionnelles car eux-mêmes dans leur enfance ont eu des souffrances liées à la dévalorisation, à une mauvaise image d'eux-mêmes. C'est inconscient, et si cela explique leur comportement, cela ne l'excuse pas pour autant. Les gaslighters sont aussi souvent des personnalités narcissiques, antisociales ou borderlines. Ce sont des pathologies – parfois considérées comme incurables par les thérapeutes (c’est le cas des pervers narcissiques, par exemple). COMMENT S'EN SORTIR ? J'aurai envie de vous dire juste "Fuyez". Mais ce n'est pas toujours aussi facile puisque vous êtes persuadé que vous avez besoin de cet autre pour exister. En premier lieu, ne doutez plus de vous et pardonnez vous d'avoir été aveugle pendant un temps (par besoin d'amour ou de reconnaissance ce n'est pas grave). Ce processus pernicieux n'est pas toujours facile à repérer et on peut tomber dans le piège sans y prendre garde. Le problème ce n'est pas vous mais le Gaslighter. Alors déculpabilisez-vous ! Commencez par renouer avec votre entourage, prenez contact avec un thérapeute, le Gaslighter a essayé de vous écarter de tout le monde , vous devez au contraire reprendre contact avec la réalité et obtenir des avis extérieurs qui vont vous aider à valider les faits, à consolider vos opinions et surtout qui peuvent vous aider à reprendre confiance en vous. Ne donnez plus d'excuse à l'autre, son comportement est sans doute explicable mais tout n'est pas excusable. C'est à lui de travailler sur lui mais cela il ne le fera jamais.. En effet un gaslighter n'a jamais vraiment conscience du problème, il est dans un déni constant . Pour lui rien n'est jamais vraiment de sa faute et c'est toujours la faute de l'autre, donc il n'a aucune raison de se remettre en cause ! EN CONCLUSION : Vous l'aurez compris ce n'est pas toujours facile de savoir si l'on est victime d'un gaslighting car c'est un processus qui s'installe sur le long terme et parfois par des moyens insidieux. Pour comprendre ou vous en êtes demandez vous si vous étiez plus heureux, plus confiant et moins isolé avant votre rencontre avec cette personne. Vérifiez aussi si votre état d'anxiété , de culpabilité ou de peur n'a pas augmenté. Votre entourage pourra aussi si vous le questionnez vous dire si il note des changements de comportements significatifs chez vous depuis que vous êtes en relation. QUELQUES PHRASES TYPES DU GASLIGHTER : Tu deviens fou ou folle => vous fait douter de votre santé mentale et du bien fondé de vos émotions Tu réagis de manière excessive => tente de rejeter vos préoccupations comme irrationnelles et infondées Je ne faisais que plaisanter => minimise ses commentaires blessants, ironiques ou méchants en vous faisant passer pour trop sensible C'est toi qui m'y oblige, c'est de ta faute => Evite d'assumer sa responsabilité et rejette la faute sur vous Si tu m'aimais tu me laisserais faire ce que je veux => vous culpabilise quand vous essayez de mettre des limites je te dis cela parce que je t'aime => il cherche a camoufler ses commentaires désobligeant ou abusif derrière de l'amour. Le livre de Camille Kouchner « La Familia Grande » met en lumière un thème douloureux, souvent caché et tabou : l’inceste. Christine Angot évoquait ce sujet crûment dans ses livres il y a 20 ans sans réussir à mobiliser l’opinion publique, notre société soit disant civilisée ne semblait pas prête à prendre en considération un problème aussi primordial.
👄Aujourd’hui la parole se libère Ce silence complice et coupable dont nous sommes tous porteurs explosent et la société semble faire pression pour que les lois bougent et que les enfants victimes de ces crimes soient justement protégés. Il y a quelques mois le livre de Vanessa Springora « le consentement » qui ne parlait pas d’inceste mais s’attachait à démontrer avec précision comment on peut enfermer une jeune fille dans un piège qui se referme sur elle-même avait permis un premier pas vers une libération de la parole. Le livre de Camille Kouchner accélère et amplifie ce phénomène. 👍Pour preuve la déferlante de parole, d’aveux poignants sous le hashtag #MeTooInceste. Violé(e) par un oncle, un grand père, un père, un beau-père, un frère, autant de victimes qui affichent et parlent de leurs traumatismes en dévoilant leur calvaire. Le silence se brise. la honte change enfin de camp. Car paradoxalement ce sont souvent les victimes qui se sentent coupables pas les violeurs ! Les victimes qui pour survivre s’enferment dans le silence, le déni, l’amnésie qui permet de supporter l’insupportable. Comment faire pour se relever d’une enfance volée, d’une innocence bafouée ? Il faudra du courage et tellement de temps. Est-il utile de rappeler qu’un enfant n’est jamais consentent pour une relation sexuelle avec un adulte. JAMAIS. Un enfant a rarement le pouvoir psychologique ou physique de dire non. Avant même que l’acte ne soit commis il est déjà dans la violence, le pseudo consentement est déjà une violence, il met l’enfant sous l’effet de la domination, de la peur. 👧🏼Un enfant aura toujours du mal à parler car il sait inconsciemment qu’en parlant il brise l’équilibre ou l’harmonie familiale. Il sait qu’en parlant il fera exploser la paix apparente d’une famille tranquille, bien sous tous rapports. Il se sacrifiera par devoir, pour ne pas comme le dit Camille Kouchner « détruire le paradis de l’autre ». Chacun de nous doit aider à prévenir et permettre à la parole à faire son chemin sans honte et sans tabou. La prévention est la première arme, à la maison, dans les écoles au niveau de la médecine scolaire. Les professionnels de l’Éducation nationale ou de la petite enfance qui entourent l’enfant” doivent être capables de détecter les premiers signaux d’alerte dans le comportement de l’enfant et pour cela ils doivent être formés. Médecins , psys et tous les acteurs des métiers de la santé doivent oser interroger, investiguer et chercher ses crimes parfois inavouables pour aider à lutter contre ce fléau. Il faut cesser d’être aveugle, ouvrir les yeux pour mieux protéger les enfants, permettre la parole sans honte. . Que penser d’une société qui ne fait entrer dans le code pénal l’inceste sur mineur qu’en 1976, oubliant au passage l’inceste sur majeur qui existe pourtant ! Un viol ou une agression sexuelle commise par un ascendant de la victime n’est considéré que comme une circonstance aggravante et l’inceste n’est pas une infraction spécifique dans le code pénal ! Un viol incestueux est puni de seulement vingt ans de réclusion criminelle alors que celui qui en est victime payera toute sa vie. Est-ce normal ? . Fort heureusement le système pédo-criminel est en train de se lézarder et la prise de conscience collective permet enfin la fin d’une tolérance inacceptable et une dénonciation à la hauteur de la réalité et de la gravité des faits. Le Sénat doit examiner prochainement une proposition de loi visant à créer « un nouveau crime sexuel » pour protéger les mineurs de moins de 13 ans. . Dans l’émission la Grande librairie du 13 Janvier , Muriel Salmona psychiatre psychothérapeute rappelait des chiffres effrayants : 6, 7 millions de personnes déclarent avoir été victime d’inceste, 1 fille sur 5 et 1 garçon sur 13 ! . 🎓La question de l’imprescriptibité pour l’instant réservé aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité, fait encore débat. Certains juristes pensent qu’elle augmenterait considérablement le risque d’erreur judiciaire en raison du “dépérissement des preuves et du manque de fiabilité des témoignages” La preuve ne pouvant être établie cela serait donner de faux espoirs aux victimes. Face a une femme me disant qu’elle, toute sa vie payerait le prix fort, j’avoue que j’ai du mal a accepter qu’il puisse y avoir une quelconque prescription. Et vous qu’en pensez-vous ? Qu’est ce qui fait que l’on voit tout en noir ?
Aujourd’hui je me suis fait cette réflexion en constatant que de plus en plus de mes patients me présentaient les évènements (je parle de la situation actuelle du Covid) comme un film dramatique ou une série noire, perdant tout parfois tout discernement. Cette fâcheuse tendance à surévaluer ce qui nous arrive de fâcheux au détriment des récompenses dont nous gratifient également nos vies, à retenir davantage les mauvaises nouvelles que les bonnes, est ce que l’on appelle le biais de négativité Ce phénomène fait que les individus sont davantage marqués par des expériences négatives que par les positives, qu’ils en tirent plus d’enseignements et qu’ils les utilisent plus souvent. C’est ce qui explique aussi que les expériences traumatiques et négatives restent plus longtemps gravées en nous et affectent même nos expériences positives. Ce sont donc hélas les informations qui nous apportent un désagrément que nous mémorisons le plus facilement ! A l’inverse nous avons tendance à oublier les bons souvenirs ou toutes les choses qui se sont bien déroulées. Le comble c’est même que le sentiment positif ou le bonheur diminue lorsque les expériences agréables ou positives s’accumulent et qu’on s’y habitue. On retient plus les mauvaises nouvelles que les bonnes, les échecs que les succès, les défauts que les qualités d’une personne, les catastrophes que les carnets roses…. Et en ce moment même nous sommes assaillis par le pouvoir du négatif parce qu’il est omniprésent du matin au soir. Politiciens et journalistes nous montrent à quel point l’environnement, les risques sanitaires, l’économie va mal, bref tout ce qui est susceptible de déclencher des signaux d’alarme dans notre cerveau. C’est vrai la situation n’est pas rose mais tout n’est pas noir ! L’origine de cette tendance pour les Darwiniens seraient liée au début de l’humanité où pour survivre, les hommes se devaient de prendre en compte tous les évènements négatifs survenant dans le groupe auquel il appartenait. Ceux qui survivaient été ceux qui savaient être prudents et esquiver les dangers.Nos ancêtres ont ainsi appris à prendre des décisions intelligentes dans des situations à haut risque et avec le temps la structure du cerveau s’est adapté pour accorder plus d’attention aux informations négatives qu’aux informations positives. Ces mécanismes sont devenus totalement inconscients. Et c’est bien ça le problème ! Ces biais cognitifs sont inconscients et automatiques. Ils sont là depuis des millions d’années, donc on ne peut pas les supprimer. On voudrait pourtant avoir un peu plus de positivité dans notre vie. Elle serait bien meilleure si on pouvait accorder autant d’importance aux informations positives qu’aux informations négatives non ou si on pouvait être un peu plus objectif … Alors comment faire pour inverser la tendance ? Pour nager à contre-courant et apporter plus de positivité dans la vie ? Et bien il va falloir travailler un peu et consciemment porter votre attention sur les informations positives. Accordons-nous qu’aujourd’hui, nos vies (même en période de Covid) sont infiniment plus faciles et moins dangereuses que celles de nos ainés et cette disposition soupçonneuse n’a plus vraiment de raison d’être. Nous avons tout de même la chance de vivre dans une époque bénie, de bénéficier davantages dont nos ancêtres n’auraient pas rêvé et même la situation que nous vivons est infiniment moins pénible que ce que nos grands-parents ont vécu pendant la guerre. Nous sommes certes menacés mais pas des pires calamités et quelques-unes de nos réactions sont inappropriées ou disproportionnées ! Bien sur la situation n’est pas gaie mais de là à en faire un cauchemar sans fin… Restons optimiste et confiant ! Le biais de négativité peut avoir des conséquences sur les opinions des êtres humains sous la forme de préjugés, de stéréotypes, de discriminations ou de superstitions. Il nous rend même plus susceptibles de donner plus de la crédibilité aux nouvelles négatives qu’aux nouvelles positives même si elles sont fausses ! Les psychologues ont pris conscience du problème et pour contrebalancer l’effet du « biais de négativité », ils explorent à présent un « ratio de positivité ». Ainsi pour avoir une relation ou une vie équilibrée au sens du positif / négatif il est nécessaire qu’il y ait un nombre plus élevé de sentiments ou d’évènements positifs que de négatifs. Les études ont montré que le rapport pouvait être de 5 pour 1 et que le cerveau a besoin d’un grand nombre de petites expériences positives pour faire pencher la balance vers l’équilibre. Alors faites attention à vos pensées et quand une expérience positive pointe le bout de son nez, attrapez la avant que votre cerveau ne l’écarte et l’ignore. Vous pouvez même la notez dans un journal de gratitude comme le conseille la psychologie positive ! Bonne nouvelle, la tendance à l’air de s’inverser avec l’âge. En effet, plus on vieillit, moins on est impacté par les expériences négatives. Les plus cyniques pensent que c’est une preuve de déclin cognitif (quelle négativité !) … Les plus optimistes pensent que c’est une preuve de sagesse et d’expérience de vie … A vous de décider ! Qu’en pensez-vous ? Risques psychologiques et stratégies pour restez zenAlors que le confinement s’allonge, il est normal de s’interroger sur les répercussions psychologiques que celui-ci peut avoir sur notre santé mentale. La situation que nous vivons actuellement est exceptionnelle a bien des égards. L’arrêt de toutes les activités et la mise en confinement a été brutales et nous n’avons pas de référence pour connaitre exactement quelles en seront les conséquences au niveau psychologique. Tout est de l’ordre de l’inconnu. Comme le dit Boris Cyrulnik dans un interview sur France-Inter, « nous devons nous adapter à une agression invisible ». Dans un contexte où les projets sont difficiles à planifier et l’avenir impossible à imaginer, garder le moral peut sembler impossible. Cette crise nous demande donc un fort potentiel d’adaptation et de résilience. Elle nous offre aussi la possibilité de nous redécouvrir et de mettre en place de nouvelles stratégies qui le confinement passé pourront perdurer. Petit tour d’horizon des risques et des stratégies à mettre en place pour un confinement réussi. Quels sont les risques psychologiques du confinement ? Le confinement généralisé d’une population entière pendant plusieurs semaines est un phénomène nouveau sur lequel nous n’avons pas de recul scientifique et donc que peu de point de comparaison. Nous pouvons toutefois nous appuyer sur les conclusions d’une analyse de chercheurs psychologues du King’s college, portant sur les conséquences de périodes de confinement lors des grandes crises sanitaires précédentes : le stras en 2003, la grippe H1N1 en 2009 et 2019 ou encore Ebola en 2014. Cette étude parue dans la revue scientifique The Lancet, bien que portant sur de petits groupes ou des villes entières placées en confinement et non sur des populations entières, pointe du doigts les nombreuses conséquences psychologiques négatives auxquelles nous allons être confrontées dans les semaines à venir. Nous pouvons aussi observer ce qui s’est passé chez nos voisins touchés avant nous et comment ils ont réagi. En chine 53.000 personnes ont été interrogées via un questionnaire en pleine épidémie du covid-19. Selon les résultats près de 35% des répondants ont souffert d’une forme de détresse psychologique et il y a eu une hausse des violences conjugales. En France pour l’heure, on estime déjà que les violences conjugales ont augmenté d’un tiers, ce qui a amené le Ministre de l’intérieur a mettre en place un nouveau dispositif d’alerte. Toujours dans le journal « The lancet » on apprend aussi que les enfants soumis à une période de quarantaine ont quatre fois plus de symptômes de stress post traumatique que les enfants ne l’ayant pas subi. Pour eux comme pour nous la situation est nouvelle. Privés d’école, de loisirs, de lien social ils peuvent souffrir de cet horizon brusquement réduit et de manque de socialisation provoquent chez eux de l’angoisse, de la colère voire des phobies ou des traumatismes. Chez le personnel hospitalier, les symptômes de stress post-traumatique sont dejà nombreux et pourraient subsister durant 3 ans. Les études semblent toutes convenir qu’au-delà du 10 eme jour de confinement, les effets psychologiques seraient multipliés. Ils le seraient aussi en cas de manque de nourriture, d’eau, de médicament et de papier toilette !!! Nous le constatons donc les effets du confinement sur le psychisme sont réels et tangibles. Stress, angoisse, dépression, perte de repères, troubles de l’humeur, pensées suicidaires, fatigue émotionnelle, insomnie, colère, peur de l’avenir, de la contamination, symptômes post traumatiques, épuisement et burnout pour le personnel médical sont les signes classiques des dommages collatéraux auxquels nous devons nous attendre. Dans les familles les troubles de l’humeur et l’irritabilité sont les signes les plus fréquemment observés souvent du fait de l’ennui, de la frustration, de l’isolement social ressenti par les personnes. Les problèmes alimentaires vont également voir le jour avec des comportements compulsifs où les personnes vont chercher à combler le vide et l’angoisse en mangeant tout et n’importe quoi à longueur de journée. Ainsi tous les psychiatres et psychologues s’accordent aujourd’hui sur le fait que de nombreuses pathologies vont apparaitre pendant et aussi après le confinement . Pourtant ce n'est pas une fatalité et vous pouvez à votre échelle mettre en place des stratégies vous permettant de préserver votre santé mental et celle de vos proches Peur et Angoisse sont-elles inévitables ?Boris Cyrulnik dans une interview à France Inter déclarait que la crainte est une réaction qu’il faut écouter et que la peur est normale et doit être acceptée comme « une émotion fondamentale, une réaction ancestrale et précieuse, automatique et rapide face aux modifications de l’environnement ». Sa fonction est d’aider à notre survie et à celle de nos espèces. En ce sens elle n’est pas à bannir mais à maitriser. Aujourd’hui notre environnement sanitaire, économique, social change et la peur face à ce changement inédit peut être interprétée comme un signal de danger qui nous demande de lutter ou de fuir. Or le coronavirus est bien un danger réel, non maitrisé pour l’instant. Notre peur va donc nous servir car elle va nous permettre d’être plus vigilant plus sage, plus prudent et ainsi de mieux nous protéger les uns des autres. Le confinement est à la fois une stratégie de fuite et de lutte, c’est donc une stratégie efficace. De plus, nous sommes, grâce à la peur, sortis du déni et de l’inconscience qui a caractérisé les premiers jours du confinement pour passer dans une stratégie de protection. La peur devrait donc être plus facilement maitrisée par un processus de rationalisation : suis-je en danger maintenant ? Confiné chez moi je suis normalement plus protégé et plus utile. D'où le slogan "restez chez vous". L’anxiété dans sa définition, est l’anticipation négative de quelque chose qui ne va probablement pas arriver, ou des pensées négatives et craintives qui traversent notre esprit lorsqu’un futur évènement aux conséquences incertaines se présente à nous . Il s’agit donc d’une intolérance à l’incertitude. Éprouver de l’anxiété aujourd’hui semble donc là aussi logique. En effet personne ne sait aujourd’hui quand et comment ce confinement cessera. Nous naviguons dans l’inconnu, incapable de faire des projections, nous devons composer avec l’incertitude, en accepter les contours et apprendre à vivre au présent et non au futur. Ainsi si la peur est une émotion forte et intense éprouvée en présence d'une menace réelle et immédiate ou d’un danger potentiel, l'anxiété elle est une émotion vague et déplaisante qui traduit de l'appréhension, de la détresse, une crainte diffuse. Elle peut être produite par diverses situations : une surabondance d'information qu'on ne parvient pas à traiter, la difficulté d'admettre certaines choses, le manque d'information qui fait nous sentir impuissant, des événements imprévisibles ou incontrôlables dans notre vie, le sentiment de ne pas pouvoir faire face à un événement. Cela vous rappelle quelque chose ? Et oui c'est bien tout ce que nous vivons aujourd'hui. Peur et angoisse sont donc des ressentis logiques, voir sains et normaux comme le précise le médecin psychiatre Christine Barois dans un article parue dans le monde du 23/03/20. Passer une phase d’adaptation et de tâtonnement, nous allons nous adapter et trouver de nouvelles façons de vivre. Car toujours selon Boris Cyrulnik nous sommes des êtres de résilience et d’adaptation. Ce qui pose problème, c'est quand la peur et l'angoisse nous font basculer dans la phobie, la psychose ou l’angoisse généralisée. L’angoisse peut en effet nous faire perdre le contrôle de nos pensées et de nos vies et se manifeste par des symptômes émotionnels et physiques intenses. Il ne s'agit donc pas d'ignorer nos peurs et nos angoisses, mais d'avancer avec elles et d'aller de l'avant sans se laisser paralyser. Il faut apprendre à les dompter et à les apprivoiser. Comprendre et accepter les mécanismes de l’angoisse et du stress peut nous permettre de mieux en juguler les effets. La peur comme l’angoisse se régule à l’aide de stratégie mentale et nécessite aussi une véritable action de purification du corps, de contrôle de la respiration. On peut entrainer l’esprit et le corps pour explorer la peur mais ne pas lui obéir. Corps et esprit ne faisant qu’un. Plus le corps est calme plus l’esprit est calme et inversement. Que se passe t'il dans notre cerveau ?3 parties de notre cerveau (l’hippocampe, l’amygdale et le cortex préfrontal) sont concernés et touchés dans les mécanismes liés au stress et a l’anxiété mais ne sont pas touchés de la même manière. Plus les épisodes de stress sont intenses et nombreux, plus les impacts sont sérieux sur le cerveau. L'hippocampe souvent qualifié de cerveau des émotions est une structure cérébrale qui contrôle l’humeur, la mémoire, la concentration et l’acquisition des connaissances. De façon générale, l’hippocampe participe à l’adaptation à l’environnement. Si l’impact de l’anxiété sur le cerveau est intense et soutenu dans le temps, cette structure est l’une des premières à en souffrir. En effet, sa taille se réduit et nous souffrons de sérieux effets associés à cette altération : pertes de mémoire, problèmes de concentration ou même le stress post-traumatique deviennent fréquents. Le cortex préfrontal lui est lié à la capacité d’adaptation. Il s’agit du cerveau de l’intelligence, mais également de la prise de décision, du sang-froid et de l’esprit d’initiative. Les personnes soumises à un stress chroniqueverraient une diminution de volume de la substance grise, présente notamment dans le cortex préfrontal. Cela peut entraîner des individus incapables de contrôler leurs émotions, de prendre des décisions, mais aussi d’adapter leurs attitudes. Enfin l’amygdale est une petite structure essentielle située près de l’hippocampe. Son rôle principal est de gérer les émotions et les réponses comportementales, notamment en cas de peur et d’anxiété. Elle traite et interprète tous les signaux sensoriels qui viennent de notre environnement. Dans une situation potentiellement dangereuse, nos organes sensoriels envoient des impulsions nerveuses à l’amygdale, qui décide en moins d’une seconde de quelle réaction adopter : combattre, fuir ou faire le mort. Cela se fait en envoyant plus de sang dans les muscles, en accélérant le cœur, en apportant plus d’air aux poumons…Placé en état d’alerte, nous allons automatiquement produire plus de cortisol, d’adrénaline et de norépinephrine qui nous font sentir sur la défensive. Cet état d’alarme pourra nous aider dans des moments très concrets mais uniquement lorsque la menace sera « réelle ». Ainsi les scientifiques ont démontré que les troubles anxieux sont des réponses inappropriées, enregistrées dans l’amygdale, qui possède une puissante fonction de stockage des souvenirs impliquant des émotions. Or lors de périodes dépressives et stressantes, l’amygdale voit son fonctionnement perturbé. A l’inverse de l’hippocampe et du cortex préfrontal, l’amygdale augmente significativement de volume en cas d’angoisse. Ce dysfonctionnement a des conséquences importantes telles qu’une irritabilité, une hyper vigilance, une agitation anxieuse, de l’hypertension, des risques d’accidents cérébraux-vasculaires mais également des réactions de sidération fréquentes. 10 trucs pour rester zen pendant le confinementPas facile de chasser l’angoisse et de penser à autre chose quand on est enfermé chez soi d’autant plus qu’on ne sait pas quand la situation prendra fin. On ressent une forme d’impuissance parce que lorsqu’une situation nous menace on a besoin d’agir pour y remédier. Or là, la meilleure solution pour combattre c’est précisément de ne rien faire. C’est assez paradoxal et contre-intuitif car la passivité est souvent source d’anxiété. L’acceptation de cette situation et le lâcher prise sont pourtant les meilleures stratégies. Mais plus facile à dire qu’à faire. Ainsi pour passer des journées apaisées, tout est dans la manière de vivre et d'aménager ce confinement. Nous sommes protégés, pas enfermés. Il faut se dire que c'est pour notre bien, ne pas se créer d'angoisses irrationnelles et tenter de subir le moins possible cette situation inédite. Voici quelques pistes pour vous aider à gérer au mieux vos angoisses. e1) Limiter le temps d’information Pour passer des journées apaisées, tout est dans la manière de formuler ce confinement. Abreuvé en continu par les chaînes d’informations et les alertes des Smartphones, notre cerveau est en hyper vigilance. Accordez-lui un peu de repos et prévoyez des moments off sans information. Fixez-vous par exemple des créneaux horaires pour regarder les informations, une à deux fois par jour et pendant un temps limité, en filtrant et vérifiant les sources. Le croisement et la multiplication des infos contradictoires et des fakes news ajoutent à l’angoisse. Des recommandations que donnent également l’Organisation Mondiale de la Santé dans son guide pour préserver sa santé mentale en cas de confinement. “Concentrez-vous plutôt sur des informations positives comme les témoignages de personnes qui ont guéri ”, conseillent les experts. Pour les personnes très anxieuses éviter de regarder les informations le soir, elles peuvent mener aux insomnies, il est donc préférable en fin de soirée de finir sur une note optimiste et non sur le décompte des décès ou l'accroissement des malades ! 2) Ne pas s'isoler, créer du lien social Pour passer le temps et rompre l'isolement, une mesure s'impose : garder le lien. Téléphone, réseaux sociaux, mails, tchat, groupe whatapp, lettres, tout est bon pour prendre et donner de ses nouvelles à ses proches. Être seul(e) ne doit pas vous empêcher de communiquer avec des ami(e)s et proches. Histoire de partager son appréhension et ses doutes, prendre des nouvelles, prendre un peu de recul face à la situation présente. Par téléphone, textos, messageries instantanées ou par Skype, dialoguer permet de se rassurer et d'envisager les choses d'une manière différente. "Maintenir des liens solides vous aidera à vous sentir plus soutenu, ressentir une forme de positivité et d'énergie. Vous êtes plus susceptible d'avoir une conversation très ouverte sur le virus avec vos proches - être en mesure de discuter du problème et peut-être de faire des blagues à ce sujet – et cela vous aidera à vous sentir plus à l'aise, et donc à surmonter votre anxiété", précise le spécialiste de la santé mentale Gérard Barnes. 3) Créer une routine, faites des plannings Afin que les journées ne soient pas interminables, mieux vaut se créer une nouvelle routine. Un coucher à une heure raisonnable, un lever toujours à la même heure, des repas à heures fixes, des moments de loisirs, des plages de travail et des heures de détente. Cela peut ne pas paraître fun mais cela rythmera et structurera vos journées. Si vous avez des enfants idem mettez un planning de la semaine au mur, faites les participer aux confections des repas, aux tâches ménagères, décomposer la journée en la rythmant de périodes de travail, de repos, de loisirs. 4) Faites de l'exercice En ne sortant pas de chez vous il est vital d’entretenir votre corps et de ne pas rester assis derrière l’ordinateur toute la journée ou devant sa télé. Si les promenades sont limitées, il vous reste les applications pour découvrir le sport à la maison. Vous pouvez aussi retrouver sur YouTube des conseils et séries sportives à faire à la maison. A vous de choisir vos nouveaux "influenceurs". Afin d'allier les bénéfices corps et esprit vous pouvez commencer le yoga, de nombreuses plateformes, sites Internet et applications proposent aussi des cours en ligne avec des offres promotionnelles en période de confinement. Une bonne solution pour intégrer en quelque sorte l'extérieur dans son espace intérieur. 5) Méditer et respirer Prendre soin de votre santé mentale dans un contexte si anxiogène est aussi important. C’est le moment idéal pour vous mettre à la méditation via des applications comme petit bambou, zenfie, Mediopia, imagine clarity… La pleine conscience est a porté de main. Profitez-en aussi pour vous initier à la cohérence cardiaque, outil qui permet de réguler le stress. Ces exercices permettent de diminuer le rythme cardiaque et in fine de détendre le corps (calm, respirelax, mindfull attitude). 6) Accordez vous des pauses dans la journée Qu'il s'agisse de votre télétravail ou séance de lecture, de votre binge-watching Netflix, d'une partie de jeu vidéo ou d'une conversation sur les réseaux sociaux, toute activité en période de confinement exige une pause bien méritée. Faire un break afin de s'aérer l'esprit n'a (vraiment) rien d'anecdotique. Se préparer un thé chaud, prendre un café avec son conjoint, un gouter avec ses enfants, changer vos meubles de place, vous dégourdir avec une pause gym ou vous déconnecter avec une pause méditation, tout cela vous permettra de modifier quelque peu votre point de vue et votre routine. L'idéal pour repartir sur de bonnes bases. 7) Tenez un journal de bord Issue des recherches en psychologie positive, le journal de bord (journal intime) est un excellent moyen d’identifier, de mettre des mots sur ces émotions, de prendre du recul. Il permettrait d’alléger son anxiété. En fait écrire va calmer le mental qui s’emballe car en général nous écrivons moins vite que l’on ne pense, l’écriture va permettre de canaliser nos pensées, de les organiser et de les structurer. C’est un excellent allié en cas d’anxiété. 8) Apprivoisez l'ennui Pour certains, ce confinement rime avec une baisse d’activité drastique. Cette pause inopinée peut surprendre et faire peur. L’ennui n’existe pas vraiment, c’est le moment de faire tout ce que vous n’avez jamais eu le temps de faire : rangement, écrire, peindre, cuisiner, lire… Vous disposez d’une source de divertissement : séries, films à revoir, écoute de musique. Vous pouvez même visiter virtuellement des musées via des applications et des sites dédiés. Cet interlude cultuel peut prendre la forme de ponctuations entre deux heures de travail ou occuper vos week-end en famille : Allez aux musées virtuellement !! (https://www.demotivateur.fr/article/visiter-des-musees-sans-bouger-de-son-canape-le-plan-parfait-pendant-la-quarantaine) C’est aussi un bon moment pour une vraie introspection. Les circonstances laissent du temps pour réfléchir à ce qui fait sens dans notre quotidien, ce qui est important. Mais aussi ce que l’on a envie de faire évoluer, changer, construire, mettre en place... Et éventuellement libérer une part de créativité qui n’avait plus sa place dans notre vie. 9) Relativiser et rester positif Lorsque l'on est en proie à l’anxiété, il est toujours ardu de philosopher. Cependant, à l'instar d'une bonne respiration, la pensée peut être d'une grande utilité, notamment pour relativiser. Il ne s'agit pas simplement de bâtir une nouvelle routine et de planifier de nouveaux repères, mais d'essayer de considérer tout cela "comme une chance de vivre d'une manière différente pendant un certain temps", explique le site Young Minds. Un changement de perspective intéressant. Essayer de voir le positif qui peut se tirer de cette situation. Vous avez certainement eu envie de faire plein de choses que vous ne trouviez jamais le temps de faire : rangement, album photo, lire, téléphoner à des amis. Alors profitez et faites-le ! Et puis il est intéressant aussi d'intégrer pleinement le concept du pouvoir de l'instant présent en lisant et relisant le magnifique livre d'Ekhart Toll.. 10) si cela ne suffit pas... Si malgré tout, des angoisses très fortes devaient surgir, il ne faut pas hésiter à solliciter un psychothérapeute pour une consultation par téléphone ou par Skype, car alors ce confinement vient réveiller une faille larvée. Souvent une seule consultation suffira à se sentir mieux et à continuer à vivre un confinement plus apaisé. De nombreuses plateformes proposent des aides bénévoles pendant le confinement avec des séances ou une écoute de 20 minutes ou plus. Je fais moi-même partie du réseau "le temps de l’écoute" de EEPA mais il en existe bien d’autres... Rappelez-vous que nous sous estimons notre capacité à faire face, nous avons une capacité de résistance et d’adaptation face à l’adversité bien plus forte que celle que nous imaginons. La pensée résiliente est une nécessité fondamentale en période de crise qui doit permettre de dépasser nos vulnérabilités. Ce confinement aura une fin et vous en sortirez plus fort, grandit par une nouvelle expérience de vie. Tenez le coup, restez positive, prenez soin de vous et restez chez vous ! La crise sanitaire inédite que le monde vit aujourd’hui, nous oblige à travailler différemment et à changer nos modes de vie. Elle va aussi nous obliger à changer notre regard sur l’autre, sur le sens de nos vies, sur nos valeurs. C’est un magnifique moment pour redécouvrir des choses simples mais essentielles, pour redéfinir le bonheur, que pour beaucoup, nous ne savions pas voir dans les petites choses quotidiennes de nos vies. Ces circonstances défavorables peuvent nous permettre de revisiter ce qui est vraiment essentiel dans notre existence, de remettre au centre de nos préoccupations l'amitié, la bienveillance, le lien social, la qualité des relations à l'autre, l'entraide, la coopération.
Ce que nous pouvons faire aujourd’hui les uns pour les autres, chacun pour notre planète n’est pas difficile : être conscient, responsable, saisir l’enjeu sanitaire mondial que nous traversons, comprendre aussi qu’à force de maltraiter notre terre celle-ci nous a envoyé un message clair sur la nécessité de créer un nouvel équilibre et sur l’impérieuse nécessité de créer du changement à bien des niveaux : individus, familles, entreprises, hôpitaux, écoles, administrations, sociétés, nations, continents, espèce humaine... Pour l’heure, certains de vous s’adapteront facilement aux circonstances … Ce seront les plus chanceux et j’espère que vous en faîtes partie. J’espère, que vous qui me lisez, saurez positiver, garder le moral, relativiser. Nous ne sommes pas en guerre, nous ne manquons pas de nourriture, nous avons des médecins et personnels hospitaliers dévoués, nous allons bien et cette mesure de confinement vise avant tout à nous protéger les uns des autres. Ceux qui ont une maison secondaire, un jardin, un balcon, un grand appartement, qui vivent loin des zones urbaines ou au large ne se sentiront pas nécessairement confinés, à l’étroit, emprisonnés dans quelques mètres carrés. Ceux qui sont entourés par leur famille, ensemble, unis ne souffriront pas de solitude, d’isolement, d’inquiétude pour ceux qui sont loin d’eux, enfants ou parents. Ils pourront échanger, rire, discuter, savourer le plaisir d’être ensemble … Ceux qui n’ont rien à craindre pour leur travail, pourront relativiser et être impatients de retrouver leurs collègues. Ceux qui ne sont pas touchés par la maladie ou qui n’ont aucun proche malade pourront penser que l’on en fait trop, qu’ils sont invincibles ou juste prendre conscience de leur chance. Ceux qui peuvent travailler au calme, gagneront peut-être en efficacité et en bien-être et découvrirons en eux de nouvelles ressources ou de nouveaux talents… Pour d’autres au contraire cette période sera compliquée, stressante, pleine de remise en question. Il y aura un avant et un après coronavirus. Des vies à réinventer, un avenir à se créer, des plaies à panser. Parce que même face à ce virus nous ne sommes pas égaux. Il y a, à côté de nous, les personnes seules, âgées ou non pour qui l’Ehpad ou l‘appartement devient une prison. Les malades ne pouvant plus recevoir de visite dans les hôpitaux, qui en plus de vaincre la maladie doivent lutter contre la solitude. Coupés du lien social, cette solitude devient encore plus dure, plus cruelle. L’isolement a alors un goût de pénitence. Les familles confinées dans de petits appartements avec des enfants en bas âges vont affronter parfois une cohabitation qui relèvera du challenge. Les tensions entre parents, enfants, couple peuvent augmenter et devenir ingérables. Travailler, garder ses enfants et assurer en plus l’école n’a rien d’une situation classique. Beaucoup vont découvrir qu’au final aller au travail ressemble à des vacances comparé à garder ses petits… Il y aura des débordements, de l’énervement, des crises de nerfs, des mots de trop et c’est normal car nous sommes humains… Les étudiants, dont les études ont cessé peuvent s’interroger sur l’avenir et se sentir perdus, les bacheliers déjà confrontés à un « nouveau » bac pas très clair doivent apprendre à réviser seuls, se motiver, se responsabiliser. Un nombre considérable de professions sont touchées de plein fouet : petits commerces, artisans, restaurateurs, entrepreneurs, femmes de ménage, professions libérales….Pour eux demain sera plus compliqué, plus incertain, plus stressant… Pour beaucoup l’angoisse de la maladie, de la solitude, l’incertitude du lendemain créera du stress. Nombreux sont ceux qui auront du mal à rester calme, serein, avisé, concentré. Les médecins et personnels hospitaliers mis à rude épreuve peuvent craindre des burnout, les dépressions…Les professions les plus touchées risquent d’être confrontées à de véritable drames humains… Car nous n'imaginons pas encore clairement l'impact de cette crise qui ne sera bien sûr pas que sanitaire mais sociale et économique. Aussi depuis ces derniers jours, je me suis interrogée sur la meilleure manière d’exercer mon métier, d’être utile et d’aider efficacement tous ceux qui souffrent et qui ont besoin d’un soutien. Une amie psychanalyste a proposé la mise en place d’un numéro vert où psychologues et psychothérapeutes mettraient leurs compétences de thérapeute au service de tous. J’espère que ce service verra le jour et que certaines entreprises prendront en charge le soutien psychologique que nous nous devons d’amener aux salariés et aux personnes les plus démunies. Je me joindrai avec bonheur à cette initiative, si elle voit le jour en apportant ma modeste contribution au bien de l’humanité. Pour l’heure et par solidarité, j’ai décidé d’apporter ma contribution en proposant des séances de thérapie ou de coaching gratuites de 15 à 30 minutes pour :
Aussi, si vous avez autour de vous des personnes ayant besoin de soutien, si vous êtes chef d'entreprise, entrepreneur, si vous pensez que vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à me contacter ou à faire suivre ce message. Je me tiens à votre disposition. Epitecle : disait « Tout est changement, tout évolue, tout est en devenir, non pour ne plus être, mais pour devenir ce qui n’est pas encore ». Faisons donc de cette crise une opportunité de changement pour devenir tous plus unis, plus bienveillants les uns envers les autres, plus humains. C’est ensemble en tant que partenaire que nous allons traverser cette crise pour je l’espère créer un monde meilleur. Bien à vous Maîté Contact par mail : maite@materrehappy .net ou maité[email protected] Qu'est ce que L'EMDR ?L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing / Intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires) est une forme de psychothérapie développée à la fin des années 80 par le docteur Francine Shapiro. L’EMDR permet: - La remise en route d’un traitement adaptatif naturel d’informations douloureuses bloquées (par exemple après un choc traumatique), - La mobilisation de ressources psychiques - La restauration d’une estime de soi déficiente. L'EMDR cherche à aider les individus à intégrer et traiter leurs souvenirs traumatisants, et ainsi réduire les troubles psychologiques qui découlent de ceux-ci. L’idée de base de l’EMDR est la suivante : lorsqu’un individu a vécu un événement traumatisant, il peut avoir des cauchemars et des flashbacks liés à celui-ci car son esprit n’a pas réussi à traiter l’événement efficacement pendant qu’il se déroulait – il était littéralement dépassé par la situation. Ainsi, ces expériences qui n’ont pas été intégrées par l’esprit, ainsi que les images, les sons, les émotions, les sensations et les pensées associés à celles-ci restent « à vif », elles sont stockées dans le cerveau, prêts à se réactiver au moindre rappel du traumatisme. Des déclencheurs souvent inconscients provoquent une réapparition des sensations de détresse et de panique. L’EMDR a précisément pour but de désensibiliser les souvenirs et les idées en stimulant les deux hémisphères du cerveau pour digérer son passé, des comportements et des idées négatives dont on veut se débarrasser. Comme beaucoup de thérapie intégrative, l’EMDR croit en la capacité du cerveau à s’auto guérir, et la thérapie a pour rôle de débloquer l’information traumatique pour que le cerveau parvienne à la « digérer » comme tout autre souvenir. Le mouvement oculaire débloque donc l’information traumatique et réactive le système naturel de guérison du cerveau pour qu’il complète le travail. Depuis près de de 30 ans la thérapie EMDR a prouvé son efficacité à travers de très nombreuses études scientifiques contrôlées mises en place par des chercheurs et cliniciens du monde entier. Elle est principalement validée pour le trouble de stress post-traumatique (TSPT), qui est la dénomination scientifique de ce qu’on appelle aussi plus communément le psychotrauma. A ce titre, la thérapie EMDR est recommandée, entre autres instances publiques nationales et internationales, par l’INSERM depuis 2004 ainsi que par l’OMS depuis 2012 dans l’accompagnement de l’état de stress post-traumatique. Lorsque le psychisme est dépassé par un choc traumatique, notre cerveau n’arrive pas à traiter – ou digérer – les informations choquantes comme il le fait ordinairement et reste bloqué sur l’évènement, sans que nous en ayons conscience. Ce sont ces vécus traumatiques non digérés qui creusent le lit de la pathologie, provoquant un trouble de stress post-traumatique et d’autres pathologies associées. Le trouble de stress post-traumatique se rencontre principalement chez les victimes d’évènements traumatiques civils survenant dans l’enfance ou à l’âge adulte – agressions et maltraitance physique, psychologiques, et sexuelles, accidents, deuils, attentats, catastrophes naturelles, mais aussi chez les militaires et civils victimes d’évènements traumatiques survenant dans le cadre de guerres et de conflits armés. Il est à noter que les proches de personnes victimes sont également concernés par un possible impact traumatique indirect de la violence subie par leur proche. Les événements à l’origine de troubles post-traumatiques peuvent être aussi des évènements de vie difficiles, qui n’ont pas été identifiés à l’époque comme potentiellement traumatiques car ils semblent avoir été surmontés, mais qui laissent des blessures émotionnelles pouvant être à l’origine de perturbations psychologiques ou de comportements inadaptés ou excessifs dans la vie quotidienne. Cela peut concerner des difficultés familiales vécues dans l’enfance, des ruptures, des difficultés conjugales, des maladies et opérations, des interruptions de grossesse, des difficultés professionnelles, etc… Les symptômes du trouble de stress post-traumatique majoritairement les perturbations s’expriment sous forme d’irritabilité, d'angoisses, de cauchemars, reviviscence et ruminations à propos du vécu traumatique, tendance à l’isolement, état dépressif, comportement agité voire violent, douleurs physiques, somatisations, régression et/ou répétition des violences chez l’enfant, … La chronicisation du trouble peut entraîner dépression, addictions, trouble du comportement alimentaire, attaques de panique, phobies …
DES YEUX POUR GUERIR L’EMDR pose en postulat que l’esprit possède, comme le corps, une capacité à s’auto-guérir, Le postulat est une conception nouvelle du traumatisme, qui fait appel à la neurologie. Chaque événement douloureux laisse une marque dans le cerveau, EMDR permet un travail de “digestion” où les émotions qui accompagnent le souvenir douloureux se désactivent. Dans l’EMDR, le mouvement oculaire “débloque” l’information traumatique et réactive le système naturel de guérison du cerveau pour qu’il complète son travail. La thérapie EMDR utilise une stimulation sensorielle bi-alternée (droite-gauche) qui se pratique par mouvements oculaires – le patient suit les doigts du thérapeute qui passent de droite à gauche devant ses yeux ou bien le thérapeute tapote alternativement les genoux du patient ou le dos de ses mains. Le but de l’EMDR est de diminuer la charge émotionnelle |
AuTEURMaité Marc-Clinkemaillié est Thérapeute et Coach en entreprise. Elle partage ici ses expériences, découvertes, opinions et articles sur tout ce qui touche la psychologie et le développement personnel. Archives
Novembre 2023
Categories |